NÉGOCIATIONS SECTORIELLES BANQUES : ET MAINTENANT UNE AUGMENTATION SALARIALE ET DES EMPLOIS!

02/05/2017 | FR / NL

. L’un des principaux points de cet accord porte sur la possibilité d’une augmentation maximum des salaires à concurrence d’1,1% (en plus des indexations et des augmentations barémiques). La tendance s’est inversée. En effet, la dernière augmentation des salaires de plus de 1% date de 2006. 

Ces accords ne produisent toutefois leurs effets que si une suite y est donnée dans les secteurs. Les négociations sur le sujet dans le secteur bancaire ont débuté. Employeurs comme syndicats ont la volonté d’aboutir à un accord pour fin juin. 

Malgré la pression sur l’emploi, les institutions financières s’en tirent bien. La Banque nationale précise même que le rendement sur fonds propres des banques belges est en moyenne deux fois plus élevé que la moyenne européenne. En 2016, KBC a réalisé 3,09 milliards EUR de bénéfice (+ 22%), ING 1,21 milliard EUR (+10%), Belfius 780 millions EUR (+14%) et BNP Paribas Fortis 920 millions EUR (-1,2%, ce qui est encore raisonnable au vu des frais de restructuration élevés). Un accord doit donc être possible.

Dans notre cahier de revendications, nous avons répondu aux principales aspirations des travailleurs du secteur bancaire : le pouvoir d’achat et le maintien des emplois.

  1. Pouvoir d’achat : conversion de la marge salariale d’1,1% en une augmentation salariale brute fixe transparente, comme prévu dans l’AIP
  2. Formation : un droit individuel pour chaque travailleur 
  3. Un cadre pour le télétravail 
  4. Mobilité : remboursement du parking aux gares ferroviaires et indemnité vélo sectorielle 
  5. Burn-outs : cadre bien structuré pour améliorer le bien-être psychosocial des travailleurs
  6. Sécurité d’emploi : lien entre numérisation et garantie d’emploi
  7. Droit à la « déconnexion ». 

Un accord a déjà pu être trouvé sur certains points lors d’une première rencontre avec les employeurs, comme sur la maximalisation des droits au RCC (anciennement prépension) et le crédit-temps. Ce n’est toutefois pas encore le cas sur les importants points ci-dessus. 

Syndicats et employeurs négocient à nouveau le 23 mai. Le front commun syndical exigera clairement qu’après 10 années difficiles, les travailleurs puissent à nouveau vivre une avancée sociale digne de ce nom. À défaut, le pas vers des actions syndicales sera franchi. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés !

 

Éditeurs responsables : SETCa/BBTK, Pia Desmet & Jean-Michel Cappoen - LBC, Elke Maes - CNE, Philippe Samek - CGSLB, Thibaut Montjardin 


Contact
Adresse

Place Rouppe | Rouppeplein 3
1000 Bruxelles | Brussel

Numéro

+32 2 519 72 11